Représentants du monde associatif et sportif, du monde combattant, autorités civiles et militaires ou simples citoyens… Il y avait beaucoup de monde ce jeudi soir à l’Hexagone où Vincent Chauvet et la majorité municipale présentaient, comme le veut l’usage, leurs vœux à la population pour cette année 2024.
Et cette année sera particulièrement dense avec un « haut niveau d’investissement », notamment sur la voirie, avec la réalisation en lien avec le Département de Saône-et-Loire et le Grand Autunois-Morvan, du tant attendu giratoire au niveau du bâtiment administratif de Dim, la Rue de l’Arquebuse, la rue Pierre Mauroy ou encore le Boulevard Laureau, avec la création d’une piste cyclable. Le bâti ne sera pas en reste avec des travaux sur la toiture de l’Eglise Notre Dame, sur la façade de l’église Saint-Jean, ou encore la clôture du théâtre romain. Des grilles, il en été également question avec l’annonce du retour de celles du Lycée Bonaparte dans le courant de l’année.
Sport ou Culture, les deux c’est mieux
2024 marquera également la poursuite des travaux du Panoptique d’Autun – Musée Rolin avec la fin du déménagement vers le nouveau « Centre de conservation et d’études du Musée ». « Ce déménagement de l’ensemble des œuvres permettra de réaliser le sous-sol du futur musée », explique le maire. Des œuvres qui, pour certaines, ne resteront pas invisibles durant les travaux avec des prêts pour différentes expositions dont une au Musée National d’Archéologie de Saint-Germain en Laye où le vase diatrète sera exposé. « D’autres chefs d’œuvres dont l’Eve, resteront visibles au public pendant les travaux dans un nouvel espace en cours de création au Muséum d’histoire naturelle », annonce Vincent Chauvet.
2024, année olympique en France… Et Autun prendra toute sa place dans cet événement majeur. « Durant la quinzaine olympique qui se tiendra pendant les grandes vacances, nous ferons sur la base de Loisirs Marcel Lucotte, autour de l’Espace Sport Nature, un véritable village des Jeux de Paris 2024. Ce sera le lieu de rendez-vous privilégié pour visionner en famille ou entre amis les épreuves, aux associations d’organiser des ateliers et animations sportives, un véritable lieu de convivialité sportive au cœur de l’été », annonce le maire. Et de préciser que s’il demeure encore une petite chance d’accueillir une délégation, « ce qui est certain c’est que nous avons pu mettre à niveau nos équipements, notamment en ce qui concerne les pistes de VTT et le stade d’athlétisme ».
Des investisseurs privés très actifs
Le maire n’a pas manqué de saluer les investisseurs privés très actifs dans le domaine du commerce en centre-ville mais également dans les zones industrielles, citant Nexans et ses 40 millions euros d’investissements, la reprise de la Maison de la Literie par Fremaux-Delorme, la nouvelle dynamique impulsée chez Tolix ou encore Dim, qui après avoir rapatrié toute son activité tissage à Saint-Andoche, vient de relocaliser son activité teinture jusqu’alors situé en Slovaquie. Une bonne santé économique toutefois bridée par la pénurie de main d’œuvre. « Il a y 350 offres d’emploi à pourvoir actuellement à Autun », note le maire.
Reste la question de l’hôtellerie. Et là encore, la ville se veut pro-active dans le dossier de l’Hôtel Saint-Louis et de la Poste, mais en accompagnant aussi de « belles reprises qui sont en train de se dessiner sur plusieurs établissements qui se sont retrouvés en difficulté ».
Des vœux en forme de rétrospective
En ouverture de ses vœux, le premier magistrat énoncait en forme de rétrospective des actions engagées depuis maintenant cinq ans. Actions municipales bien évidemment mais également celles initiées par les différents partenaires privés et publics de la ville. Aménagements urbains et politique de gros travaux, développement de la fibre, solidarité avec les peuples réfugiés ou déplacés, investissements au Lycée Militaire, sécurité avec la mise en place du réseau de vidéoprotection, sport et jeunesse, santé, économie et environnement… Vincent Chauvet a dressé une liste assez exhaustive des réalisations effectuées ou toujours en cours.
Le discours de Vincent Chauvet
Mesdames et Messieurs les autorités civiles, militaires, religieuses, dans vos fonctions, grades et qualités respectives,
Chers collègues élus,
Chers amis,
Permettez-moi tout d’abord de remercier les membres du Conseil Jeune Citoyen, ainsi que la classe olympique de l’École du Clos Jovet et du Lycée militaire d’Autun, pour leurs brillantes présentations des activités qui jalonneront l’année 2024.
Nous sommes ravis, avec les élus de majorité municipale qui m’accompagnent, de vous recevoir ce soir pour cette traditionnelle soirée des vœux aux Autunoises et aux Autunois. Au-delà de la solennité de l’exercice, c’est aussi l’occasion de partager un temps convivial et d’esquisser ensemble ce qui fera avancer notre quotidien durant l’année à venir. Merci de votre présence fidèle et nombreuse ce soir.
Les vœux aux Autunois, c’est une soirée traditionnelle, un rite de passage dans la nouvelle année, un exercice rhétorique classique, rendu toutefois de plus en plus difficile par l’accélération du monde et le caractère imprévisible des temps. Mais ce n’est finalement que la deuxième fois de ce mandat que nous nous retrouvons ainsi après deux annulations pour cause de Covid.
C’est pourquoi je vous propose ce soir une expérience un peu particulière, une pratique assez peu répandue dans le monde politique, une introspection sous forme de rétrospective de nos dernières rencontres ici-même ces dernières années – et des vœux que j’avais pu formuler alors.
En 2018, nous nous retrouvions lors de la première édition de ces vœux ouverts au public et retransmis sur internet. Depuis juillet 2017 les conseils municipaux sont eux aussi retransmis en direct sur internet, et depuis 2020 j’ai mis en place également un Facebook Live
hebdomadaire chaque jeudi à 19h. Cela fait, à ce jour, à peu près 250 heures de vidéos disponibles en ligne sur l’actualité municipale !
En janvier 2018 donc, nous annoncions la transformation de la Place Deguin. Promesse tenue en 2023 avec l’inauguration pluvieuse mais heureuse de ce nouvel espace urbain qui a changé l’image de l’ensemble du quartier!
Début 2018 nous souhaitions également la mise en place d’un nouveau mobilier urbain avec un nouveau prestataire. Les panneaux d’information renouvelés, les colonnes d’affichage culturel et les nouveaux abribus ont été posés… eux aussi en 2023.
En 2018, j’annonçais également la revitalisation du site de l’ancien hôpital Saint-Gabriel. Les travaux de curage par Habitat et Humanisme pour aménager leur future résidence intergénérationnelle (11 millions d’investissement privés et publics) ont commencé eux en 2024.
Enfin, en 2018, année européenne du patrimoine culturel, je profitais de mes vœux pour mettre en avant la vente que nous souhaitions réaliser de l’hôtel de Clugny, quartier Marchaux. En 2023, la Fabrique du Patrimoine, devenue propriétaire du lieu, y a présenté sa première exposition de design.
5 à 6 ans pour mener à bien des projets en France, à l’ère du “tout, tout de suite” et du citoyen-consommateur : on comprend la frustration que cela peut générer parfois chez les habitants mais aussi croyez-moi chez les élus locaux !
On oublie néanmoins parfois un peu vite les chantiers majeurs qui sont aujourd’hui une évidence mais qui ont mobilisé des moyens pharaoniques en un temps record. Ainsi en 2018 nous lancions la phase de déploiement à grande échelle de la fibre sur la ville : imaginons qu’il y a encore 5 ans personne ou presque n’avait la fibre à Autun, et que nous sommes aujourd’hui à 100% de couverture et plus d’un Autunois sur 2 qui a pris un abonnement.
Selon les informations dont nous disposons, il est crédible de penser que d’ici 5 ans le réseau cuivre sera éteint à Autun. Ainsi, après avoir installé un nouveau réseau de zéro, sera entièrement déposé un ancien réseau souterrain et aérien, qui entre dans chaque maison, chaque
entreprise. Évidemment nous serons très attentifs à la qualité des travaux de dépose aujourd’hui comme demain.
Après ces premiers vœux en tant que Maire, annonçant un certain nombre de chantiers que nous souhaitions lancer, les vœux 2019 furent moins fournis en annonces.
Nous y présentions les premiers accueils de familles syriennes réfugiées de guerre, sans savoir que nous serions amenés à mettre en place tout un dispositif d’accueil et d’encadrement grâce à la force de la solidarité locale, de nos services de la cohésion sociale et urbaine, des associations, des bénévoles. Sans savoir non plus que nous serions en 2022 la première ville de France à accueillir des déplacés ukrainiens et qu’une centaine d’entre eux, d’entre elles surtout, sont toujours à Autun près de 2 ans après le début de la guerre.
En 2019, après déjà deux visites à Autun de la Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, la médecin MoDem Geneviève Darrieussecq, il était autorisé d’annoncer un soutien exceptionnel de l’Etat au Lycée militaire d’Autun qui s’est concrétisé, après la venue de la successeure de Geneviève Darrieussecq, Patricia Miralles, mais surtout de Florence Parly puis de mon ami le Ministre des Armées Sébastien Lecornu, soutien au-delà de nos espérances avec un plan pluriannuel de 39 millions d’euros d’investissement et l’ouverture de la Section équestre militaire en lieu et place de l’Equicentre. Cet équipement sur lequel nous investissons aux côtés du Ministère des Armées, fait rayonner sportivement notre ville dans toute la France, et au niveau départemental la SEM vient de prendre la première place pour le Concours Saut d’Obstacles, détrônant Cluny.
Enfin en 2019, nous annoncions la couverture de la ville en vidéo-surveillance et l’extension des horaires de police municipale. Depuis, les chiffres sont là : sur 1650 communes de moins de 20 000 habitants, avec seulement 8 cambriolages de particuliers en 2022 (en baisse de -55% depuis 2016), la ville d’Autun se classe sur la deuxième marche du classement national établi par Le Figaro. Seule la commune de Vire Normandie peut afficher un taux de cambriolage par habitant inférieur à Autun. Le travail partenarial exemplaire avec la Gendarmerie, allié à un travail éducatif et social, a permis, ne l’oublions pas, que notre ville soit
totalement épargnée par les émeutes urbaines de l’été 2023, qui ont pourtant touché des villes plus petites qu’Autun.
En relisant mon discours d’il y a 4 ans de janvier 2020, j’ai pu retrouver un optimisme général, en particulier concernant l’organisation des Jeux de Saône-et-Loire qui finalement n’auront eu lieu ni en 2020 ni en 2021, mais en 2022.
Dans le même temps, notre ville a été identifiée comme un des 1029 centres de préparation aux Jeux Olympiques. S’il demeure encore une petite chance d’accueillir une délégation nationale (nous avons déjà reçu quelques athlètes individuels et au moins une autre triathlète est annoncée), ce qui est certain c’est que nous avons pu mettre à niveau nos équipements, notamment en ce qui concerne les pistes de VTT et le stade d’athlétisme.
Durant la quinzaine olympique qui se tiendra pendant les grandes vacances, nous ferons sur la base de Loisirs Marcel Lucotte autour de l’Espace Sport Nature un véritable village des Jeux de Paris 2024. Ce sera le lieu de rendez-vous privilégié pour visionner en famille ou entre amis les épreuves, aux associations d’organiser des ateliers et animations sportives, un véritable lieu de convivialité sportive au cœur de l’été.
Nous annoncions en 2020 les festivités des 900 ans de la Cathédrale, qui elles aussi furent décalées pour cause de Covid. 2024 sera en quelque sorte l’aboutissement de cet anniversaire avec l’ouverture au public du Trésor de la cathédrale au printemps, pour une saison estivale qui s’annonce déjà excellente avec des records de fréquentation battus ces deux dernières années, grâce en particulier aux 3 étoiles Michelin obtenues l’an dernier.
Au tournant de la décennie actuelle, le projet de réhabilitation de l’ancien Prisunic entrait enfin dans sa phase opérationnelle. En ce début 2024 nous pouvons nous réjouir d’une belle et large rue piétonnisée où se déploient les terrasses de cafés, en attendant le retour de La Poste, le transfert du Centre Départemental de Santé et l’ouverture de la Grande Pharmacie Bonaparte.
En 2020, nous nous lancions à la suite de la venue du Président de la République à Autun dans l’expérimentation du Pass Culture et du Campus Connecté. Il était accompagné d’un certain Gabriel Attal, Secrétaire d’État à la Jeunesse en charge de la mise en place du Service National Universel, et qui m’avait demandé en aparté du déplacement présidentiel si Autun était partante pour accueillir une session du SNU, ce que nous avons pu faire par la suite à l’Espace Saint-Ex. Je lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles fonctions de Premier Ministre et l’informe amicalement que si la ville d’Autun est toujours disponible pour le recevoir, le Maire d’Autun n’est lui pas actuellement disponible ni candidat pour d’autres fonctions que celles que j’exerce aujourd’hui.
Nous serons en revanche toujours partant pour accompagner les dispositifs innovants proposés par l’Etat et en 2024 nous réfléchissons à nous porter candidat pour la mise en place de l’uniforme dans certaines écoles pilotes.
En 2020 enfin, la maison de santé Michel Gipeaux ouvrait ses portes après, là aussi, de nombreuses années d’effort. Nous travaillons actuellement sur son extension.
Puis est arrivé le Covid.
Après deux années 2021 et 2022 sans discours de vœux aux Autunois, je vous présentais les vœux de l’année 2023 avec notre nouvelle équipe municipale issue des élections de 2020.
En janvier 2023, nous ne savions pas encore si nous allions passer l’hiver sans coupure de courant d’Enedis et si nous serions capables de payer les factures d’énergie qui étaient en train d’exploser.
Non seulement nous avons passé le cap, sans coupures et sans hausses d’impôts, mais nous avons, collectivement, fortement accéléré sur le sujet de la transition énergétique – c’est vrai en particulier les entreprises qui sont encore plus sensibles aux prix de l’électricité.
Je crois profondément que l’année 2023 a été celle de la prise de conscience institutionnelle de l’urgence écologique en France et dans le monde, ce qui va produire des conséquences concrètes et rapides à l’échelon local.
Un exemple : il a fallu environ 10 ans à Autun pour déployer une vingtaine de bornes de recharge de véhicules électriques. Pour l’année qui commence, nous avons déjà en projet 10 bornes de recharge supplémentaires publiques et privées.
Le 13 décembre 2023, le ministre Christophe Béchu, avec qui j’étais l’avant-veille à la COP28, lançait à Dijon la COP régionale, qui est en ce moment-même en train de se transposer au niveau local avec les maires du territoire autour de M. le Sous-Préfet.
A la transition énergétique s’ajoute la transition démographique. Là aussi nous sommes un peu en avance, puisqu’après une phase de décroissance dans laquelle commencent seulement à entrer certains territoires qui jusqu’à présent étaient encore en croissance, nous sommes désormais entrés à Autun dans la phase de stabilisation. En 2023 nous avions en effet gagné 252 habitants, cette année nous en perdons 60, tout en restant au-dessus du niveau pré-Covid.
Notre solde entrée-sortie est proche de zéro et notre solde naissances-décès s’améliore. Ainsi, alors qu’au milieu des années 2010 notre population diminuait plus rapidement qu’au Creusot ou à Montceau, désormais la population autunoise se contracte un peu moins vite qu’au Creusot (qui a pourtant le TGV, l’industrie nucléaire, etc.) et 3 fois moins vite qu’à Montceau-les-Mines.
Je n’aime pas l’expression « perdre des habitants » : comme s’il s’agissait d’une perte, comme si les habitants partaient vers ailleurs. La réalité est que s’ils partent, ils partent principalement vers l’au-delà. C’est pourquoi le défi de demain pour l’ensemble de nos communes, c’est l’enjeu du vieillissement, et notamment sous l’angle du logement et de la santé.
Les questions de santé ont fortement marqué l’année 2023, en France et à Autun. A la même époque l’an dernier, en janvier 2023, nous étions avec le directeur délégué de l’hôpital en train de retourner les plannings dans tous les sens pour faire lever la suspension de l’activité du plateau d’accouchements de l’hôpital. Mais après être passé de 3 pédiatres à 2 puis à 1 puis à 0,5 puis temporairement à zéro fin décembre 2022 le temps d’un deuil familial, dans un contexte d’indisponibilité de médecins remplaçants, de grande tension sur les effectifs de gynécologues, de chirurgiens et de sages-femmes, la tenue 24h/24 7j/7 du service ne
pouvait plus être assurée sans faire travailler l’ensemble des équipes médicales au-delà des seuils d’épuisement et des limites réglementaires.
La mobilisation remarquable de l’ensemble des acteurs du territoire pour tenter de maintenir un plateau d’accouchements n’aura néanmoins pas été vaine puisque, à l’inverse d’une fermeture sèche, le service de maternité de l’hôpital d’Autun s’est transformé, ouvrant une antenne de proximité à Château-Chinon pour les femmes du Morvan, s’associant au Creusot, à Nevers, à Dijon et à Chalon-sur-Saône pour mutualiser les équipes de sages-femmes, investissant dans des matériels de projection rapide et conventionnant avec le SDIS71 pour mettre en place une ligne d’urgence SMUR dédiée qui fonctionne déjà 7j/7 et qui fonctionnera 24h/24 d’ici février. Concernant le suivi médical des femmes, les consultations gynécologiques se poursuivent et l’activité de chirurgie gynécologique programmée continue en lien avec la clinique du Parc.
La clinique du Parc, dont j’ai proposé en 2023 à la directrice qu’elle intègre de manière permanente le conseil de surveillance de l’hôpital pour encore davantage renforcer notre coopération exemplaire, vient d’inaugurer sa rénovation et son nouveau service de Soins de suites et réadaptation, deux semaines après l’inauguration côté hôpital de la nouvelle pharmacie interne. L’un dans l’autre, ce sont 4 millions de travaux réalisés en 2023 sur les deux établissements.
C’est d’ailleurs attirés par cette dynamique que se sont installés en 2023 à Autun deux médecins libéraux dans des spécialités devenues rares : le Dr André, ophtalmo, avenue Charles de Gaulle et le Dr Paul, psychiatre, rue de l’Arquebuse.
Le 29 janvier 2024 nous accueillerons Pascal Mokzan, le nouveau directeur de l’hôpital, dont la tâche sera de superviser le chantier d’extension des urgences et de mise aux normes du site Latouche, avec là aussi quelques millions investis pour la santé en 2024 grâce au soutien exceptionnel obtenu auprès de l’Etat.
Mais vous pouvez mettre tout l’argent du monde, sans professionnels vous ne pouvez ouvrir aucun service. C’est pourquoi je veux remercier très sincèrement le Docteur Jean-François Nicolas, toutes les équipes de médecins, cadres hospitaliers, d’infirmières, aides-soignantes, agents
techniques et administratifs de l’hôpital. C’est grâce à eux que notre hôpital est solide.
Nous voici donc arrivés en 2024. Après cette rétrospective qui nous a aussi permis de remettre les sujets en perspectives, quel exercice de prospective pouvons-nous prévoir pour cette année ?
Plusieurs certitudes tout d’abord : nous allons poursuivre un haut niveau d’investissement, notamment sur notre programme de voiries. Avec la direction des routes du Département et la CCGAM, nous allons créer un giratoire en entrée de zone de Saint-Pantaléon devant DIM et nous allons procéder à la réfection de la couche de roulement entre le nouveau rond-point et le carrefour du Vallon, tout en paysageant le talus et les abords de la voie verte avec la plantation d’arbres et de plantes mellifères en lieu et place du taillis actuel.
Nous allons poursuivre notre réfection totale du boulevard Laureau. A Couhard la rue de Planoise est en cours, et la ruelle Chaumont a été rénovée. La rue Pierre Mauroy, entre le rond-point de la Maison de Santé Michel Gipeaux, et les Drémeaux seront aussi au programme 2024, ainsi que la rue de l’Arquebuse.
Au cœur de ville, après concertation avec de nombreux commerçants, nous mettons en place à partir du 15 mars une expérimentation de “zones bleues”. Le parking face à La Poste, la rue Guérin, de Lattre de Tassigny, de l’Arbalète, ainsi que la partie haute de l’Avenue Charles de Gaulle au droit du théâtre municipal, basculeront en stationnement gratuit limité à 2h00, de 9h00 à midi et de 14h00 à 18h00 en semaine.
Ce programme d’investissement sur la voirie s’accompagne d’un gros programme d’investissement sur le patrimoine bâti, que ce soit l’église Notre-Dame pour le toit ou l’église Saint-Jean pour la façade. Les grilles du Lycée Bonaparte dont la rénovation cofinancée par la ville s’achève en 2024 ou les grilles du théâtre romain qui viendront cette année ceinturer le site pour le protéger et faciliter l’organisation d’événements font partie des investissements emblématiques pour la mise en valeur de notre patrimoine historique.
Quelques mots sur le plus gros chantier du mandat, qui avance sereinement. Le nouveau Centre de Conservation et d’Etudes du
Musée, réalisé pour près de 2 millions d’euros par les entreprises autunoises Dufraigne, Rieufort, CBM et Gauthey Electricité est maintenant opérationnel et accueille ses premières œuvres. Ce déménagement de l’ensemble des œuvres permettra en 2024 de réaliser le sous-sol du futur musée.
Toutes nos œuvres ne partent pas en réserve : en ce mois de février, notre vase diatrète sera exposé au Musée National d’Archéologie de Saint Germain en Laye, avec l’exposition d’Un monde à l’Autre, et déjà des propositions d’expositions à l’international. D’autres œuvres bénéficient de restauration de pointe, en particulier et grâce à vous, la Vierge Bulliot dont la campagne de mécénat vient de dépasser les 10 000 euros, merci!
Enfin, d’autres chefs d’œuvres dont l’Eve, resteront visibles au public pendant les travaux dans un nouvel espace en cours de création au Muséum d’histoire naturelle, tandis que l’ancienne Banque de France est actuellement aménagée en nouveau siège de la Société d’histoire naturelle d’Autun.
Sur le plan économique enfin, le chômage n’a jamais été aussi bas depuis 25 ans. Avec 350 offres d’emplois à pourvoir immédiatement à Autun, c’est même la difficulté du recrutement qui bride le développement de nos PME.
Du côté des grandes entreprises, Nexans met en œuvre les 40 millions d’euros d’investissement annoncés sur l’usine d’Autun, pour conforter sur la durée sa présence sur des marchés en pleine croissance.
Tolix connaît une nouvelle étape et une nouvelle dynamique dans la vie de l’entreprise, de positionnement de la marque et dont de nouvelles collections. Merci à Emmanuel Diemoz et Antoine Béjui et toutes celles et ceux qui ont fait, font et feront le passé, le présent et l’avenir de TOLIX à Autun.
DIM a un nouveau propriétaire qui investit sur Autun en relocalisant des activités de tissage d’Allemagne et, les salariés français viennent de l’apprendre, de l’activité de teinture de Slovaquie, confortant le site d’Autun dans la durée.
Le groupe Maison de la Literie et son site de production de Saint-Forgeot en liquidation ont été repris par le groupe Fremaux-Delorme, qui ouvre de belles perspectives. Je peux le dire aujourd’hui pour avoir suivi de très près les négociations avec les différents candidats et les banques d’affaires, cette issue n’aurait pas été la même sans la ténacité du directeur Philippe Bazzali et le soutien que lui a apporté sa famille et ses équipes pour avoir tenu le navire pendant la tempête.
De la même manière, de belles reprises sont en train de se dessiner sur plusieurs établissements hôteliers qui se sont retrouvés en difficulté, la municipalité étant un acteur direct dans plusieurs dossiers dont celui de l’hôtel Saint-Louis dont nous avons déjà acquis aux enchères le mobilier l’année passée.
Les investisseurs privés, qui sont actuellement très actifs tant sur le commerce dans les rues piétonnes (avec des impacts visibles au printemps, soyez patients!) que dans les zones industrielles, viennent parce qu’ils croient au territoire. A nous d’en être les ambassadeurs acharnés.
Face aux aquoibonistes et aux yaquafautquonistes, rappelons-nous Jacques Delors, auquel la Nation vient de rendre un dernier hommage, qui écrivait en exergue de ses Mémoires publiées en 2004 cette citation, que je vous invite à faire vôtre pour 2024 : « Le monde est divisé en deux : ceux qui veulent être quelqu’un et ceux qui veulent réaliser quelque chose. »
A l’an prochain pour les vœux 2025 et bonne année à tous