La Ville d’Autun a accompagné le projet de restauration de la continuité écologique de l’Arroux et du Ternin, porté par le Grand Autunois-Morvan, compétence assurée dans le cadre de la GEMAPI, (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations).
« Nous avons créé un espace de loisirs et de détente pour les familles, assuré une poursuite de la promenade Albert Montmerot avec un passage sous le pont de Saint-Andoche et installé des panneaux explicatifs sur la faune, la flore et l’enjeu de la gestion des espaces aquatiques », indique Vincent Chauvet, maire d’Autun dans une vidéo réalisée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.
En effet, l’organisme vient de primer la communauté de communes pour la restauration de la continuité écologique de l’Arroux et du Ternin dans le cadre des « Trophées de l’eau Loire-Bretagne 2023 ». Des trophées créés en 1999 et qui visent à récompenser des actions exemplaires pour apporter des solutions aux problèmes de l’eau.
Deux barrages effacés du paysage
À Autun, cette restauration de la continuité écologique de l’Arroux et du Ternin est symbolisée par l’arasement du barrage de Saint-Andoche, construit en 1949 pour répondre au développement industriel de la cité éduenne, et la destruction de celui du camping, créé en 1940 pour offrir aux Autunois un lieu de baignade. D’ailleurs, la retenue sur le Ternin était connue des habitants sous le nom de « Vieille Piscine ».
L’ensemble des travaux, réalisé entre 2019 et 2020 pour un coût de 1.24 million d’euros, après près de 10 ans d’études, vise à faciliter la remontée des poissons dits grands migrateurs, tels la lamproie marine, la grande alose ou encore le saumon vers les lieux de fraie. La présence des deux barrages perturbait en effet le cycle de vie des espèces. En ce qui concerne plus spécifiquement celui de Saint-Andoche, il dégradait la qualité de l’eau sur 1.5 km en amont.
Une opération réussie
« Au départ, le projet était quelque chose de pas très bien perçu. Mais il y a eu un vrai engouement et nous avons eu beaucoup de retour positif », note Julien Barnay, directeur des services techniques du Grand Autunois-Morvan. Et de reprendre : « Aujourd’hui, je vois que l’on a retrouvé une rivière plus naturelle. On y voit des barbeaux, des goujons, des vairons… Des espèces qui aiment les eaux plus courantes. Cette restauration facilite également la circulation des mammifères aquatiques, tel que la loutre ou le castor ».
Au final, ces travaux ont permis de reconnecter 951 km2 de bassin versant et plus de 100 km de cours d’eau. En parallèle, la qualité paysagère des sites a progressé grâce à la qualité des travaux de génie végétal réalisés. Et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne souligne « un exemple de continuité écologique réussi en contexte urbain ».

