La chronique de vos passions

Retrouvez chaque mois le portrait d’un, ou d’une, Autunois passionné. Première édition avec Louise Oliveres, designer

Louise, la passion du patrimoine réinventé

Louise Oliveres a 36 ans, est autunoise depuis 2001 et, après avoir vécu à Paris, est revenue dans sa ville d’adoption pour y reprendre l’atelier d’art de son père avec son mari. Arcams est donc un atelier de restauration et conservation d’art mural et de sculptures, situé rue de l’Arquebuse. Il a participé, entre autres, à la restauration des grilles du lycée Bonaparte, du passage Balthus, de la cathédrale St Lazare…

Louise est designer (10 ans d’études : prépa Arts appliqués à Paris, Beaux-Arts à Dijon, voyage d’étude au Japon, école ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle). Elle a toujours baigné dans la création, son père étant artisan d’art, et s’est très vite découvert un talent pour le dessin et notamment le dessin de perspective qui lui permet de comprendre l’espace et les volumes pour la conduire progressivement vers l’objet fonctionnel.

Lier création et patrimoine

La passion de Louise c’est de lier création et patrimoine, de s’inscrire à la fois dans la filiation et dans l’anticipation. Sa volonté est en effet de respecter le patrimoine, le protéger, le restaurer, s’en nourrir tout en faisant des ponts avec le futur. Ne pas dénoter mais proposer afin que ce qu’elle veut raconter soit au service de quelque chose de concret, d’objets fonctionnels et commercialisables : par exemple des interrupteurs inspirés du 15e siècle dans les bâtiments anciens ou bien des parapluies, en partenariat avec Neyrat inspirés des motifs des céramiques Perrusson et Desfontaines.

C’est dans cette optique qu’elle a créé la Fabrique du patrimoine, association qui réunit artisans et designers et veut fédérer tous les acteurs qui œuvrent au sein du patrimoine. L’association a racheté la Tour Marchaux et l’hôtel de Cluny (bâtiment accolé à la tour – celle-ci, construite après le logis seigneurial, en desservait les étages-) pour en faire les ateliers de création et d’exposition de la fabrique.

Une passion de tous les instants

Cette passion remplit chaque seconde de sa vie car elle nécessite une perpétuelle réflexion, les plus petits éléments étant pensés dans les moindres détails. Les qualités nécessaires sont nombreuses : l’exigence, le goût du détail, la curiosité de l’ancien, une part de témérité pour oser proposer. Comme tout processus créatif, cette passion peut la faire souffrir mais lui apporte aussi des moments de grâces euphorisants quand une idée surgit. Louise ne manque pas de projets passionnants : une exposition en septembre (sur les prises électriques inspirées du XVe au XIXe siècle), la création de 12 vitraux dans une église en Occitanie, l’enseignement en arts appliqués au lycée professionnel d’Autun à la rentrée (, et la création d’une résidence pour une réflexion sur le travail du staff et du stuc pour les sortir de l’architecture au profit d’objets concrets. Tout cela sous-tendu par la valeur que porte La fabrique du patrimoine : l’exigence pour remédier à la perte de sens actuelle.                 

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