La chronique de vos passions

Temps de lecture : 3 min

Retrouvez chaque mois le portrait d’un ou d’une Autunoise passionnée.

Rendez-vous ce mois-ci avec Stéphane et sa passion du rallye automobile

Quand Stéphane Œillet a cinq ou six ans, ses parents l’emmènent au Mont Beuvray assister au rallye de la Châtaigne une partie de la nuit. Il fait un peu froid, on l’emmitoufle dans une couverture ; maman a prévu gaufres et casse-croûtes, les gens font des petits feux pour se réchauffer… Le petit garçon est subjugué par le bruit des voitures, la vitesse, l’ambiance un peu mystique de la nuit dans ce lieu magique. Une passion est née mais il lui faudra attendre l’âge de 24 ans pour acheter sa première voiture, une Peugeot 106, et participer à son premier rallye.

Il existe des rallyes régionaux (au plus 40 km chronométrés) et nationaux (au plus 150 km chronométrés). L’engagement financier pour un rallye régional est de 350€, le double pour un rallye national. A titre comparatif, pour s’inscrire au Dakar, il faut 25 000€ !

Pendant un rallye régional, les spéciales ne peuvent dépasser 10km. Elles se déroulent sur route fermée. Le reste du temps, la conduite respecte les règles du code de la route. Les spéciales lors d’un rallye national sont bien sûr plus longues.
Il existe trois classements différents : le classement scratch, c’est-à-dire sans différenciation de catégories de voitures, un classement par groupe et par classe et un classement national qui est un classement par comités régionaux. Stéphane y est classé 35e sur 400. Les meilleurs de chaque comité sont sélectionnés pour une finale nationale. C’est l’ASA Morvan qui a organisé celle de 2011, à Autun. Stéphane y a participé et gagné dans sa catégorie. Il faut noter que l’on ne gagne pas d’argent dans ce sport (on peut juste parfois arriver à être remboursé de ses frais d’engagement) auxquels s’ajoutent l’hébergement, les pneus, l’essence).

Stéphane consacre une dizaine de week-ends par an à sa passion (5 pour les rallyes et 5 pour les reconnaissances du circuit avant). Il totalise plus d’une centaine de courses depuis 1999 !

En 2025, ce sera plus car il est inscrit au championnat de France en tant que co-pilote, cette fois. Il ne l’a été que trois fois mais a beaucoup apprécié ce poste lors d’une course en novembre dernier et a décidé de céder sa place de pilote. Ce rôle est important parce qu’il consiste à donner les instructions au pilote. Elles peuvent être données en degrés, rapports de vitesse ou vitesse pure. Une mauvaise instruction avant un virage peut être catastrophique.

Le championnat de France consiste en 9 rallyes de 200km chronos chacun, dans toute la France. Donc 18 week-ends plus quelques autres courses dont le rallye de la Châtaigne qui reste, sentimentalement son préféré. Il aime aussi beaucoup celui de la Côte chalonnaise et celui d’Ardèche.

Ce sport nécessite quelques qualités : être concentré, à l’écoute des notes du co-pilote, dans une confiance réciproque, avoir de la mémoire pour retenir le circuit lors des reconnaissances et du sang-froid. Il le recommande à tous ceux qui aiment la vitesse et l’adrénaline pour rouler de façon encadrée plutôt que trop vite sur la route.

Stéphane a besoin de ce sport pour se vider la tête, se défouler, ressentir l’adrénaline et pouvoir rouler sans les contraintes du code la route. Il l’a arrêté une fois pendant deux ans mais l’a repris parce que cela lui manquait trop. Si un jour il ne peut s’adonner à sa passion, il envisage de devenir commissaire de course.

Bonne chance à lui pour le Championnat de France 2025 !

Si vous aussi vous souhaitez parler de votre passion, vous pouvez écrire à chroniquepassions@gmail.com

Article rédigé par Roselyne Guilloux

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