Retrouvez chaque mois le portrait d’un, ou d’une, Autunois passionné. Ce mois -ci, retrouvez Rémi Cortot, sportif depuis l’enfance.
Rémi, la passion du sport en général et de la force athlétique en particulier
Rémi Cortot a 70 ans et la passion du sport chevillée au corps. En fait, il a tellement de passions, qu’une autre interview lui sera consacrée. Pour aujourd’hui, il nous parle surtout de la force athlétique.
Rien n’arrête sa passion !
Non-voyant depuis 3 ans (après avoir été mal voyant pendant 20 ans), après un passage très difficile pour accepter le diagnostic qui risquait de le priver du sport, il a repris ses activités normalement.
Il avait commencé par le judo (pendant 8 ans) et est ceinture noire, puis il a fait du cyclisme pendant 4 ou 5 ans, puis de l’haltérophilie, de la musculation, du body building avant de se mettre à la force athlétique. Pour les novices comme moi, ce sport est de l’haltérophilie mais avec 3 mouvements au lieu de 2 (squat, développé couché, et soulever de terre).
Un compétiteur acharné
Rémi ne se contente pas de pratiquer : il concourt dans toutes les compétitions (en valide et pas handisport) et son palmarès a de quoi faire des envieux : il a décroché son vingt et unième titre de champion de France cette année, et a déjà obtenu 11 titres de champion du monde. Il prépare actuellement les championnats du monde de Chicago en novembre (55 pays engagés). Il s’y rendra avec « ses jeunes » comme il dit car il est aussi entraîneur sportif en force athlétique dans un club qu’il a créé il y a deux ans.
Ses meilleures performances sont impressionnantes : 220kg au squat, 165 au développé couché et 237,5 au soulever de terre ! inutile de vous dire que je n’ai pas fait la maligne pendant l’entretien !
Les qualités requises sont avant tout la rigueur, l’esprit de compétition mais aussi une certaine qualité de fibres musculaires. C’est un sport qui nécessite d’être explosif : l’effort est comparable à celui d’un 100 mètres. il faut bien sûr une certaine hygiène de vie mais Rémi ne s’interdit pas de faire la fête et ne suit pas de régime particulier. Il n’y a pas d’argent en jeu, juste des médailles ; il est donc difficile de trouver des sponsors car ce sport n’est pas médiatisé.
Il recommanderait ce sport à ceux qui fréquentent les salles de musculation pour leur bien-être physique et psychique, pour se renforcer au niveau musculaire, osseux…
Un effort maîtrisé
Le secret de Rémi, c’est la gagne et, s’il aime la sensation de douleur, il ne la recherche pas ; il n’est qu’à 95% de ses capacités en compétition et pense que cela lui a permis d’être toujours en course. Sa devise pourrait être : « cette barre peut me plier, mais pour l’instant, c’est moi qui ai le contrôle ! ». La gagne, on vous dit !
Et si, comme tout le monde il a des moments de découragement, il y revient toujours et ne souhaite pas arrêter, quel que soit son âge.
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Bonne chance pour Chicago, Rémi !

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Article rédigé par Roselyne Guilloux