Autun a un passé riche d’histoire et fut un haut lieu de l’Antiquité romaine. Plusieurs vestiges de cette époque sont encore visibles dans la ville, dont les remparts qui doivent être continuellement entretenus afin de témoigner de ce passé incroyable.
Des nouvelles de l’escalier des Ursulines
À Autun, ce sont les habitants ayant une propriété installée sur les remparts qui ont pour mission d’entretenir ces murs, en le dévégétalisant ou en les réparant, la Ville n’intervenant qu’en cas de mise en péril. Les services de la mairie restent par ailleurs présents pour les habitants pour les accompagner dans leurs démarches de restauration des murs d’enceinte de la commune.
Récemment, plusieurs projets de réfection ont été menés par les Autunois en collaboration avec la Ville. L’escalier des Ursulines, qui commençait à se détacher de la muraille, a notamment fait l’objet d’un rapport technique. Géré par un syndicat de copropriété, le dossier a été initié en décembre dernier et il a fallu du temps avant de pouvoir enclencher toutes les démarches de restauration de l’escalier. Aujourd’hui, la copropriété a mandaté un architecte spécialisé afin de faire une analyse technique précise de la restauration du bâti. Une première phase de travaux aura ainsi bientôt lieu pour dévégétaliser le mur d’enceinte : une manière de voir avec plus de précision l’ampleur des travaux à venir dans un second temps qui permettront une restauration complète de l’escalier des Ursulines (qui fait partie intégrante du rempart et sera donc également restauré ainsi que sa courtine) dans le respect de l’architecture d’époque.
Sur ce dossier, la première phase d’étude est terminée. Les propriétaires ont d’ores et déjà recruté un architecte du patrimoine qui interviendra dès que possible sur ce chantier.
Tour d’horizon des remparts restaurés
Beaucoup de propriétaires de remparts, la Ville en premier lieu, travaille au maintien sanitaire et patrimonial de cet édifice.
Par exemple, la Ville d’Autun a restauré en plusieurs phases les remparts lui appartenant le long du cimetière et de la rue de la Maladière. L’OPAC a procédé à la restauration des remparts lui appartenant à Saint-Jean.
Sur le boulevard Laureau, une partie de la restauration vient de s’achever. Rue Deguin, le vestige a été restauré et mis en valeur à l’occasion de la création du parking.
Aussi, le long de la rue du Vieux Colombier, certains propriétaires privés ont également participé à l’entretien des remparts sur lesquels se dressent leurs habitations. L’un a réalisé une dévégétalisation précise et fine de sa partie de rempart, un second a repris les joints de l’enceinte en chaux, tout cela dans les règles de l’art.
D’autres travaux de restauration prévus
Par ailleurs, un effondrement s’était produit rue Gaston Joliet il y a quelques années. Le propriétaire, extrêmement réactif, s’est immédiatement emparé du sujet et l’a porté à la connaissance de la mairie d’Autun de manière très positive. Un dialogue constant s’est installé entre les services de l’État, la municipalité et le propriétaire. Le site a ainsi pu être sécurisé très rapidement, le temps de l’étude architecturale réalisée par un architecte spécialisé. Le dossier de montage technique et financier a ensuite été réalisé entre le propriétaire et la DRAC, avec un accompagnement en ingénierie de la collectivité. Les processus d’étude et administratif sont des étapes qui prennent du temps. Ainsi, les travaux de réfection de ce rempart débuteront début 2025.
Concernant le rempart effondré au droit de la propriété de M. Abord de Chatillon, boulevard MacMahon, deux effondrements s’étaient produits, l’un en 2010, le second en 2020. La Ville et l’État ont procédé aux travaux de sécurisation urgents afin de garantir la sécurité des usagers de la voie publique en contrebas. L’ensemble des parties prenantes sont à ce jour toujours en dialogue pour trouver une solution pérenne.
Aussi, une fissure a été constatée sur le rempart de la Villa Médicis, à l’angle de la rue Georges Leyton. Après une analyse fine des propriétés et des servitudes de l’ensemble des terrains, la municipalité et les propriétaires sont en contact pour envisager la restauration de cette partie du rempart et de sa tour. Le montage du dossier technique et financier est actuellement en cours. Sur tous ces cas, toutes les parties prenantes ont été réactives et ont travaillé de concert, en bonne intelligence.
Si les démarches pour la restauration de ces murs d’enceinte paraissent souvent très longues, il faut rappeler qu’il s’agit d’un travail extrêmement précis et minutieux réalisé sur des monuments historiques, car bâtis il y a plus de 2000 ans. Ils ont donc des caractéristiques très spécifiques dans le but de leur garantir encore la plus longue vie possible dans l’avenir.