Démonstration de la technique des haies pléchées

Découverte de la plèchie à Autun avec le Parc naturel régional du Morvan

Temps de lecture : 2 min

C’est une pratique ancestrale et typique de la région : le Parc naturel régional du Morvan organise à nouveau cette année des ateliers de découverte de la plèchie. Une démonstration à laquelle les services techniques de la Ville se sont intéressés ce mercredi matin, avec Françoise André, adjointe en charge des Travaux, de l’Urbanisme et de l’Écologie qui a aussi participé.

Plus de 30 ateliers ouverts à tous

Jusqu’à la mi-mars, de nombreux ateliers sont proposés à celles et ceux qui souhaiteraient découvrir cette technique à l’occasion du Mois de la Plèchie. Des ateliers ouverts au public mais aussi aux professionnels qui voudraient s’initier, et ce dans toute la région. Toutes les dates sont disponibles sont consultables en ligne.

Ce matin, à la Bergerie de Montmain à Autun, les apprentis plècheux ont été accueillis par Mélodie, du Parc naturel régional du Morvan, et par Gérard et Daniel, de l’Association des Plècheux du Morvan, dont la mission est de perpétuer cette technique d’entretien des haies vives.

Pour participer aux ateliers du Mois de la Plèchie, les réservations sont obligatoires par mail à l’adresse ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org ou par téléphone au 03 86 78 79 10 (les lundis, mardis et mercredis). Une participation de 5€ vous sera demandée.

Découverte de la plèchie à Autun avec le Parc naturel régional du Morvan
Découverte de la plèchie à Autun avec le Parc naturel régional du Morvan
Découverte de la plèchie à Autun avec le Parc naturel régional du Morvan

La plèchie, comment ça marche ?

La plèchie consiste en fait à inciser, coucher et entrelacer des branches vivantes entre des pieux afin de former une clôture. Dans l’Antiquité, César parlait déjà d’une technique très similaire mais les premières traces de ce procédé dans le Morvan remontent au Moyen-Âge.

Tout d’abord, les plècheux coupent quelques branches d’arbres alentours. Toutefois le tronc n’est pas coupé : il servira soit de pieux, ou sera plié ciselé de moitié afin de pouvoir le plier plus facilement tout en conservant la sève de l’arbre. Ensuite, « les branches encore vivantes sont tressées ensemble pour que les arbres continuent de pousser et que la clôture devienne d’année en année de plus en plus imperméable », explique Mélodie. « On enlève les ronces pour ne conserver que les arbres qu’on peut travailler ».

La plèchie est un véritable atout pour la biodiversité : « elle sert de refuge pour plein d’animaux qui peuvent y faire leur nid ou se nourrir de petits insectes, elle freine aussi le ruissellement des eaux et stoppe le carbone », précise la jeune femme. Une technique qui comporte donc énormément d’avantages.

La technique des haies pléchées étant très ancienne, on en voit un peu partout dans la région dès qu’on y prête un peu attention (on les repère notamment grâce aux arbres à la base tordue). Cela permet aussi de voir l’évolution du paysage : là où il y a aujourd’hui de la forêt, autrefois a priori se tenait une activité agricole.

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