Le service d’Archéologie de la Ville d’Autun a récemment mis au jour une canalisation romaine grâce au concours de particuliers ayant découvert un passage dans le sous-sol de leur propriété.
Des vestiges découverts dans le sous-sol d’une propriété
Il y a quelques jours, des particuliers ont contacté les archéologues de la Ville d’Autun. Et l’appel a été une aubaine pour nos chercheurs, puisqu’ils ont découvert une canalisation d’époque romaine. Des vestiges bien cachés dans le sous-sol de cette maison, dont les propriétaires ont bien voulu ouvrir les portes pour une expertise approfondie.
Il s’agit d’une canalisation de très grandes dimensions. Deux mètres de large, plus de deux mètres de hauteur sous voûte et 17 mètres de long ! Un autre tronçon de celle-ci est conservé dans la Maison Canoniale du Lutrin et se prolonge sous la cathédrale Saint Lazare. La construction antique semble se diriger vers l’enceinte romaine et le boulevard Mac Mahon. Il semble être relié en particulier à un exutoire appelé « le trou du diable », encore visible dans le rempart et qui permettait l’évacuation des eaux usées en-dehors de l’enceinte.
La canalisation découverte devait très certainement servir à drainer le sous-sol et éviter les affaissements. La construction a probablement été érigée lors de la fondation de la ville romaine… Il y a 2 000 ans !
Les investigations commencent pour le service d’Archéologie de la Ville
Dès que cette découverte a été portée à leur connaissance, le service Archéologie de la Ville d’Autun s’est immédiatement rendu sur place pour effectuer les premiers enregistrements de données. Examen visuel, photographiques, relevé topographique de l’ouvrage à l’aide d’un théodolite, étudie du bâti… Antoine Belot, archéologue spécialiste du bâti et Angélique Tisserand, archéologue et topographe, ont mené leurs investigations d’une main de maître.
L’équipe d’experts remercie vivement ces particuliers qui leur ont signalé la présence de ces vestiges. Grâce à ce type d’investigation et aux fouilles réalisées au quotidien, les pièces du puzzle s’assemblent et leur permet pas à pas de retracer l’incroyable Histoire de notre ville antique. Yannick Labaune, directeur du service Archéologie de la Ville, ajoute : « Notre service peut être sollicité pour toutes question relative à la présence des vestiges chez les particuliers et nous y répondrons volontiers. Les données transmises restent évidemment confidentielles et ne servent qu’à alimenter notre cartographie scientifique des vestiges et à restituer la forme de la ville antique médiévale ».